Marty & Melmane

Cuite énorme. Je savais que je n'aurais pas du accepter l'invitation d'une de mes collègues de classe et d'aller chez elle pour fêter son anniversaire. J'avais passé une bonne soirée, je ne disais pas le contraire, mais mélanger les alcools et surtout boire de la Sangria comme s'il s'agissait de sirop, ce n'était peut-être pas la meilleure chose à faire. Il était genre 9h lorsque je montai les escaliers pour aller au bon étage de notre appartement. Evidemment, cette saloperie d'ascenseur était tombée en panne. Arrivée devant le bon appartement, je mis deux bonnes minutes à trouver mes clés dans le fond de mon sac, et autant de temps à pouvoir ouvrir la porte. Le temps de me déchausser, et je rejoignis la porte de la chambre la plus proche. Je n'avais jamais compris pourquoi les chaussures qui faisaient de jolies jambes étaient tous de véritables instruments de torture. Sérieux, on devait être à moitié folle nous les filles pour accepter d'enfiler ces godasses sans se mettre à pleurer de douleur au milieu de la soirée. Bref.

La chambre que je rejoignis n'était pas la mienne, mais celle de mon coloc préféré. Bon il était mon seul coloc' mais ne jouons pas sur les mots. Comme ce que j'avais prévu, il était encore complètement endormi. Mais cela ne me dérangeait pas, de toute manière il n'hésitait pas à me réveiller pour tout et n'importe quoi lui aussi. Lâchant mon sac à l'entrée de la chambre, je me laissai tomber sans aucune douceur ni délicatesse sur le lit. Mon dieu ce que cela faisait du bien de sentir la douceur d'une couverture et d'un coussin sous soi. Comme à chaque fois lorsque j'étais un peu ivre, j'avais besoin et envie de câlins. Et comme je ne connaissais pas grand monde à cette fête, je me voyais mal aller exiger des câlins d'étrangers. Bon en fait je l'avais fais, mais quand une main s'était retrouvé sur mes fesses, je lui avais retourné la mienne dans la tronche et j'avais décidé de rentrer. C'est pour ça que je me retrouvai sous la couette de Judas, à passer son bras autour de moi pour me blottir contre lui.

Câlin. dis-je simplement avant de fermer les yeux.