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 The failure - PV Dante

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Milana Diaz

Milana Diaz
The Wilde Rose

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MessageSujet: The failure - PV Dante   The failure - PV Dante EmptyMar 24 Juin - 18:41

Dante & Milana

The failure

Jour de relâche à la rose rouge pour moi.  Si la plupart des gens attendent leur jour de congé avec impatience, ce n’est pas mon cas.  Tout simplement parce qu’ici je ne suis pas vraiment chez moi, parce que je n’ai personne qui compte sur ce continent et que le temps s’écoule avec une lenteur indéfinissable quand je ne dois pas travailler.  Ca me donne surtout l’occasion de beaucoup penser et quand je me mets à penser ça n’est jamais bon.  Les angoisses resurgissent, la paranoïa s’installe, et rien de ce que je fais n’est fait avec goût ou plaisir.  Je me souviens de cette époque de ma vie où tout me semblait aller pour le mieux.  Quand je bossais en tant qu’opératrice téléphonique… Rien de bien extraordinaire, mais c’était un travail sain, honnête.  A la fin de ma journée je rentrais à la maison et je retrouvais ma petite Amalia, de temps en temps le week-end je me permettait une petite sortie seule avec mes collègues et/ou amis.  Ca me faisait du bien, ça me permettait de vivre ma condition de mère sans ressentir trop de contraintes.  Après tout j’étais très jeune quand j’ai eu ma fille, trop pour accepter de renoncer à tout ce qui fait la vie d’une jeune fille, même si j’adorais mon petit bout.

Amalia n’est plus là aujourd’hui.  En tout cas pas avec moi.  Si je suis ici, si je suis toujours debout et que je travaille avec tant d’acharnement à la rose rouge, c’est pour elle, et uniquement pour elle.  Sa vie dépend de l’argent que j’envoie à ses ravisseurs, j’ai vite compris que j’avais intérêt à être une fille très demandée au bordel, que je devais tout faire pour ça et ravaler ma fierté, ma moralité, mon dégoût de certains clients.  Ce n’est pas toujours évident, certains sont vraiment immondes par leur physique, leur comportement ou leur hygiène.  Pourtant je les soigne aussi bien que les autres parce qu’ils paient et que c’est tout ce qui compte.  Je reçois des photos de temps en temps.  C’est comme ça que je sais que ma fille va bien et qu’elle est toujours en vie, que je ne fais pas ça pour rien.  On m’a promis qu’elle serait très bien traitée et ça semble être le cas, sur les clichés elle sourit et semble en bonne santé.  Est-ce qu’elle se souvient encore de moi ?  J’en doute…  Me la remettra-t-on jamais un jour ?  J’en doute aussi, j’ai perdu tout espoir à ce niveau là.  Mais sont-ils capables de la tuer si j’arrête de leur donner satisfaction ?  Oh oui ils en sont capables, ça ne fait aucun doute.

Pour tromper mon ennui, j’ai pris mon sac pour aller faire quelques courses.  J’avais besoin de shampoing, de café, de quelques plats préparés et de fruits, entre autres.  J’avais pris l’habitude de faire mes courses dans une épicerie du centre-ville où il y avait un bon choix de produits à de bons prix.  C’était assez fréquenté alors j’évitais d’y aller le samedi ou en soirée histoire d’éviter la foule.  Je n’aimais pas trop traîner dans les rayons, je préférais aller directement au but et ne pas trop m’attarder.  Je venais de placer deux pizzas surgelées dans mon panier lorsque mon téléphone portable sonna… Je me doutais de qui m’appelait et en effet je ne fus pas surprise de voir le nom de « lezviye » apparaître sur mon écran tactile.  Prenant une grande inspiration, je décrochais tout en cherchant un coin plus tranquille du magasin.


Allô ?
Bonjour Milana, j’imagine que tu sais pourquoi je t’appelle ?
Ce n’est pas vraiment le moment, je suis dans un lieu publique.
Ca n’a aucune importance, tu as toujours su te montrer discrète, n’est-ce pas ?
Qu’est-ce que vous voulez…  Je n’attendais pas votre coup de fil avant la semaine prochaine.
Justement.  C’est pour te rappeler que nous avons besoin d’un peu plus que ce que tu nous a donné la dernière fois.  C’était un peu décevant.
Y’avait pas moins que les autres fois, c’est…
Et alors ?  Tu es sensée avoir de plus en plus de clients, non ?  Tu dois les pousser à venir te voir plus souvent.
Je fais déjà ce que je peux pour ça, d’ailleurs ils reviennent tous.
Peu importe, tu dois faire plus.  Tu sais ce qui va arriver si tu ne nous donnes pas satisfaction.
Comment va-t-elle…
Elle se porte comme un charme !  Pour l’instant.
S’il vous plaît… Je vais tout faire pour vous satisfaire… Ne lui faites pas de mal…
Ca dépend de toi beauté, travaille bien.  Do svidania !


Il a raccroché.  Je ne sais pas combien de temps je suis restée figée à écouter la tonalité du téléphone, mais j’étais comme paralysée, au trente sixième dessous.  Ils veulent plus…  Et je ne sais pas comment faire pour leur donner.

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Dante Alario

Dante Alario
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statut : Célibataire au coeur barricadé.
les péchés mignons : La douceur du chocolat ¤ La moto et la sensation de liberté qu'elle procure ¤ Un bain brûlant avec un bouquin à la main ¤ Les petits bonbons très colorés que sa fille adorait ¤ Une belle arme d'appoint ¤ ...

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MessageSujet: Re: The failure - PV Dante   The failure - PV Dante EmptyDim 6 Juil - 22:00

Milana ∞ Dante

The Failure.
Remontant la fermeture éclair de son blouson de cuir, Dante avisa le ciel bleu clair qui semblait rayonner littéralement. Il faisait beau et malheureusement un peu trop chaud pour lui. L’ancien policier appréciait la chaleur mais quand  il devait revêtir ses vêtements de cuir qui le couvraient entièrement pour aller faire un tour en moto, il lui arrivait de maudire le beau temps. Il allait littéralement fondre… Mais pour sa sécurité, il savait un tel attirail nécessaire. Avec un petit sourire triste, le cœur étouffé par la douleur, il avisa la toute petite photo d’Abigaël qui depuis une éternité était accrochée au côté interne de la visière de son casque. Elle avait trois ans sur cette dernière. Dante l’avait glissée là des années auparavant en songeant que voir le visage souriant de son petit bout alors qu’il prendrait sa moto pour aller travailler et « poursuivre les méchants » -comme elle disait si bien- lui apporterait l’espoir qu’il lui manquait parfois face à l’horreur à laquelle il était confronté tous les jours. Après le meurtre, Dante n’avait pu se résoudre à retirer la petite photo. Pourtant, elle ne faisait qu’éveiller la douleur en lui… Mais au final, elle lui rappelait aussi les bons moments. Et ça, c’était précieux. Plus précieux que tout le reste.
Le blond mit son casque et rabattit la visière avant d’enlever la béquille de son engin et de l’enfourcher. Quelques secondes plus tard, le moteur vrombissait et il s’élançait à travers la ville. Prudent mais réactif dans sa conduite, il rejoignit le centre-ville et se gara finalement non loin d’une épicerie. Il était déjà venu quelques fois, notamment quand il se rendait compte bien trop tard que son réfrigérateur était totalement vide… Ôtant son casque qu'il garda sous le bras, il rouvrit légèrement sa fermeture éclair pour pouvoir respirer un peu plus. Il ne faisait pas non plus quarante degrés, mais habillé de cuir, on avait tout de suite un peu plus chaud… Il gagna la boutique d’un pas rapide, saluant poliment les employés qu’il croisa en entrant avant de saisir un panier et d’y mettre son casque. Puis il s’égara dans les rayons, sans but bien précis. Il ne savait pas trop ce dont il avait envie pour les prochains jours alors il se laissa porter par ses pas.

Ses doigts se refermaient sur une tablette de chocolat noir quand il crut voir une silhouette qu’il connaissait, de dos, à quelques mètres de lui. Milana. Une femme qu’il avait rencontrée à la Rose Rouge. Pensée de cette manière, leur rencontre semblait tout à fait normale, alors qu’en réalité, il était l’un de ses clients au célèbre bordel. Bien sûr, il ne l’avait jamais touchée. Il s’y refusait. Pourtant, c’était une très belle femme mais Dante ne venait pas dans cet établissement pour cela, il s’agissait juste d’un moyen pour lui de se rapprocher de sa cible. Et puis, il devait avouer que cette pratique avait tendance à le refroidir complètement et le mettait très mal à l’aise. Acheter le corps de quelqu’un, c’était pour lui une pratique vraiment ignoble. C’était rabaisser les gens au simple rang d’objets, ne pas voir l’être humain, l’âme qui se cachait dans une simple prison de chaire.
Dante condamnait les clients mais pas les prostitués, contrairement à ce que l’on aurait pu penser. Après tout, il ne savait pas ce qui avait mené ces gens à de telles extrémités. Dans le cadre de son métier, il avait vu de nombreuses choses, et elles n’étaient jamais belles quand on en venait à parler de prostitution. Esclavage, abus, proxénétisme, chantage, endettements… Bien sûr, il existait également des personnes qui considéraient que c’était un métier comme un autre. Dante ne comprenait pas vraiment ce point de vue mais il avait appris à le respecter, même si aux Etats-Unis, clients et prostitués étaient punis. Aussi était-ce étrange pour lui de constater qu’en Russie, l’existence d’un établissement tel que la Rose Rouge était considérée comme « normale » pour la plupart des gens…

Malgré lui, il ne put s’empêcher de tendre l’oreille quand il vit Milana décrocher son téléphone. Gardant une attitude naturelle –il n’avait pas perdu les tactiques de base des processus de surveillance et d’infiltration- il posa sa tablette de chocolat dans son panier avant d’en regarder d’autres avec attention, en sélectionnant une pour lire ce qu’il y avait sur l’emballage. Bien sûr, ses yeux ne déchiffrèrent pas un seul des symboles, mais il écoutait avec attention, l’esprit fonctionnant à plein régime. Il revoyait les différents refus de la jeune femme pour lui fournir des informations, la peur qu’il avait cru deviner dans ses prunelles et maintenant les mots qu’elle échangeait avec un interlocuteur inconnu… Et finalement, l’inquiétude dans sa voix alors qu’elle s’inquiétait pour quelqu’un –une fille- et son ton suppliant qui clôtura la conversation.
Doucement, les morceaux du puzzle se mettaient en place. Milana cherchait à protéger quelqu’un, une personne lui devait lui être chère et qui manifestement lui avait été enlevée. Cela avait-il un rapport avec son implication dans la Rose Rouge ? Son refus de lui apporter les informations –même les plus minimes ? Dante avait besoin de réponses. Et puis, si une autre vie était en jeu, il ne pouvait ignorer ce qu’il avait entendu…

S’avançant vers Milana qui n’avait pas bougé et semblait paralysée, il avisa le rayon vide et décida qui était peut-être temps pour lui de l’aborder. De toutes façons, qu’y avait-il d’étrange à ce qu’un homme aborde une femme ? Ce n’était pas non plus écrit sur leurs fronts qu’ils étaient respectivement client et prostituée à la Rose Rouge.
Presque par réflexe, il voulut poser sa main sur l’épaule de la châtain mais il se retint au dernier moment en songeant que son geste était inapproprié.

« Milana ? » l’interpella-t-il finalement, déjà conscient qu’elle allait certainement être surprise de le voir apparaître derrière elle.

Il garda une distance plus que respectueuse entre eux, songeant finalement que la situation était quelque peu étrange. Se croiser dans une épicerie, vraiment… Mais il ne pouvait détourner ses pensées de la moitié de conversation qu’il venait d’entendre. Il devait savoir.
Il avait besoin de savoir.

« Je ne voudrais pas paraître indiscret, commença-t-il avant de se résigner à mettre les pieds dans le plat. Mais... A qui ne faut-il pas faire de mal ? » lui demanda-t-il finalement sans plus de détours.

Il savait pertinemment bien que tourner autour du pot ne leur apporterait rien de bon, à l’un comme à l’autre. Maintenant, c’était quitte ou double. Soit elle acceptait finalement de se confier, soit elle l’envoyait balader. Mais il n’était pas prêt à laisser tomber. Elle était sa première piste sérieuse depuis des lustres…



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Milana Diaz

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MessageSujet: Re: The failure - PV Dante   The failure - PV Dante EmptyLun 7 Juil - 20:15

Dante & Milana

The failure

Ce n’était pas le genre de coup de fil que j’aimais recevoir. Les ravisseurs de ma fille se montraient de plus en plus exigeants et je me demandais jusqu’où on irait comme ça. Ont-ils une limite ? Ne vont-ils pas toujours m’en demander plus jusqu’à ce que je sois incapable de les satisfaire et qu’ils puissent se débarrasser d’Amalia ? Parfois je me demande si ce n’est pas ce qu’ils cherchent. Chaque mois c’est la même chose, je leur donne l’argent que j’ai pu récolter en travaillant. Les montants sont astronomiques, je bosse beaucoup, et là je suis en train de me dire qu’en ce moment je perds mon temps, que je devrais être à la Rose Rouge en train de satisfaire un client richissime qui se montrera généreux. Avoir un jour de relâche n’est pas une bonne idée, je dois me rendre disponible 24/7 et dormir quand je peux, entre deux rendez-vous. Sans ça je ne vois pas comment je vais réussir à rassembler encore plus d’argent. C’est décidé, je vais réduire les courses au strict minimum, sortir d’ici et aller à la Rose Rouge pour demander à ce qu’on me mette plus de clients. Je ne peux pas faire autrement de toute façon, ce n’est pas comme si j’avais le choix.

J’en étais à ces considérations lorsqu’une voix m’interpella. Je sursautais et me retournais pour faire face à un homme que je reconnus immédiatement. Il était un de mes clients… un client des plus étranges puisque malgré la somme importante demandée pour passer du temps avec moi, il ne voulait pas de sexe. Par contre, poser des questions, ça il savait ! Du coup quand il vient je me renferme comme une huitre, je me demande même parfois s’il n’est pas envoyé par ces psychopathes qui ont enlevé ma fille pour vérifier que je ne parle pas au premier venu qui me pose des questions ! Alors vous imaginez bien que le voir là devant moi après cet appel téléphonique des plus stressants ne me met pas vraiment en joie.


Je… Vous avez dû mal entendre… Je ne vois pas ce que vous voulez dire…


Je sais, je mens très mal, mais j’ai été prise au dépourvu et franchement je ne me sens pas à l’aise du tout. Je regarde tout autour de moi, pas vraiment discrète pour le coup… Et s’ils se cachaient pour m’observer ? C’est peut être le cas, après tout on m’a déjà fait comprendre qu’on gardait un oeil sur moi… Si on me voit parler à ce type… Bordel ! Faut que je me calme, ça ne sert à rien que je me mette dans un état pareil. Il est juste curieux, voilà tout, et d’ailleurs je le savais déjà, c’est Monsieur-je-pose-des-questions !


Il faut que j’y aille… Désolée mais je suis pressée.


Tu parles… Pressée à aller à la Rose Rouge et demander à bosser. Merde je suis pathétique. Et là le gars doit être en train de se dire que je suis totalement cinglée. En tout cas c’est clair que j’agis comme telle ! Je replace nerveusement une mèche de cheveux derrière mon oreille et m’accroche à mon panier comme s’il pouvait me sauver la vie…

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Dante Alario

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MessageSujet: Re: The failure - PV Dante   The failure - PV Dante EmptyVen 18 Juil - 6:24

Milana ∞ Dante

The Failure.
Les questions se bousculaient, s’entrechoquaient dans son esprit. Son cerveau tournait à plein régime, essayant d’établir des connexions entre les faits, des liens entre les divers indices. Comprendre. Il voulait juste comprendre. Il revoyait la jeune femme refuser de lui parler lorsqu’il la rencontrait dans l’intimité de cette petite chambre, il percevait encore cette crainte sous-jacente dans ses prunelles, son air fermé, catégorique, celui qui lui rappelait ces suspects qui jamais n’avaient parlé en salle d’interrogatoire. Et puis à présent cette moitié de conversation, ces paroles suppliantes, cette inquiétude…
Il lui manquait trop d’informations. Mais fidèle à son instinct et ses intuitions, il savait qu’elle cachait quelque chose et que cela était d’une manière ou d’une autre liée à sa cible, l’homme qu’il poursuivait depuis maintenant cinq longues années. Peut-être allait-il trop vite en besogne, qu’il se faisait des films et qu’au final, elle n’en savait pas plus que lui… Mais il y avait définitivement quelque chose. Et Dante devait savoir. Il avait besoin de savoir. Et il ne comptait pas la laisser se défiler cette fois-ci. Il avait insisté auparavant, mais là, il allait passer à la vitesse supérieure. Hors de questions qu’elle lui échappe encore si elle savait quelque chose. Pour l’instant, elle était son unique piste concrète depuis des mois et même si cela ne menait à rien, c’était justement mieux que rien du tout. Il s’était trop battu pour arriver jusqu’ici et abandonner au moindre obstacle…

Elle se tourna vers lui après avoir sursauté et par réflexe, il chercha son regard, observa sa posture, ses mains –qui souvent étaient révélatrices de l’état dans lequel se trouvaient les gens que l’on observait. Déformation professionnelle sans doute, mais quelqu’un ne lui avait-il pas dit un jour qu’on ne cessait jamais vraiment d’être policier ? Dante avait consacré bien trop d’années de sa vie à pourchasser les criminels pour pouvoir se débarrasser de ses bonnes habitudes. Et elles étaient parfois salutaires, surtout quand il cherchait à déterminer si quelqu’un lui mentait au non. Aussi ne tourna-t-il pas quinze heures autour du pot : il amena directement le sujet sur la table, avec le plus de tact dont il était capable. Bien sûr qu’elle allait interpréter cela comme une intrusion dans sa vie privée. Les conversations de Milana ne le concernaient pas du tout. En cet instant, il aurait tant voulu sortir sa plaque et  lui assurer qu’elle pouvait lui faire confiance, tout en lui montrant qu’elle devait absolument répondre à ses questions. Mais il n’était pas un membre des forces de l’ordre dans ce pays et cela rendait son enquête bien plus compliquée, surtout quand il s’agissait de récolter des informations…
Il s’était attendu à ce qu’elle se ferme totalement à lui, voire qu’elle l’envoie balader –elle n’hésitait jamais quand ils se retrouvaient seuls à la Rose Rouge et qu’il se montrait trop insistant- mais elle bégaya juste une réponse qui fut loin de satisfaire l’ancien policer. Il fronça les sourcils légèrement. Vraiment ? Elle allait lui jouer cette carte, soutenir qu’il avait mal entendu et qu’elle ne savait franchement pas de quoi il parlait ? Combien de fois lui avait-on fait celle-ci au juste ? Prétendre ne pas être au courant, c’était trop facile. Elle fuyait juste et cela la rendait encore plus suspecte. S’il avait douté une seule seconde qu’elle sache réellement quelque chose, ce n’était plus le cas. Surtout qu’elle mentait vraiment très mal… et qu’elle avait une attitude de bête traquée, surveillée, regardant autour d’elle comme pour s’assurer qu’ils étaient bien seuls… Nerveuse. Fuyante. Stressée. Les mains crispée sur son panier.
Mais au-delà de tout ça, Dante se demanda si ses inquiétudes n’étaient pas justifiées. Peut-être était-elle sous la coupe de quelqu’un justement ? Il n’avait jamais vraiment envisagé cette possibilité à vrai dire, mais ça tombait sous le sens, quelque part. Cependant, il avait besoin de réponses claires. Et il n’allait certainement pas la laisser s’enfuir…

« Ecoutez Milana, je pense qu’on a assez joué à ce petit jeu, laissa-t-il échapper d’une voix presque sévère, mais néanmoins murmurée. Fuir ne va certainement pas arranger la situation. Vous savez très bien de quoi je parle, tout comme vous savez que j’ai très bien entendu ce que vous avez dit à votre interlocuteur au téléphone. »

Exposer les faits calmement. La mettre au pied du mur. Il y avait trop de mystères, trop de questions en suspens. Mais ils ne pouvaient pas parler là, dans cette épicerie. Si elle était réellement traquée comme son attitude le laissait supposer, il allait devoir redoubler de prudence. Il voulait ses réponses, ardemment, mais il avait quand même encore un peu de considération pour elle. Surtout quand ses paroles raisonnaient encore dans sa tête, laissant penser qu’elle cherchait à protéger quelqu’un, une personne chère… Une amie ? Une petite-amie peut-être ? Une sœur ? Sa mère ? Une fille… ? Cette pensée le glaça, mais il se raisonna, s’exhortant à ne pas sauter sur des conclusions hâtives. Pour l’instant, il n’en savait rien et il fallait qu’elle s’ouvre, qu’elle lui réponde… Et pour cela, il devait l’amener à lui faire confiance. Mais vu le terrain glissant sur lequel ils s’engageaient tous deux, il ne pouvait risquer qu’elle s’enfuie ou qu’elle se renferme.

« Vous êtes une terrible menteuse. Pourquoi être si nerveuse si vous n’avez strictement rien à cacher ? » continua-t-il d’un ton calme et neutre.

Il cherchait sciemment à la pousser dans ses derniers retranchements. Mais il ne voulait pas non plus apparaître comme celui dont il fallait se méfier, même s’il savait que s’il continuait ainsi, peut-être craquerait-elle et avouerait-elle tout… C’était un dilemme terrible.
Il soupira finalement, s’exhortant à prendre une décision le plus rapidement possible.

« Je veux juste vous parler, avoua-t-il finalement. Et ne pensez pas fuir cette conversation. Mais si vous ne vous sentez pas à l’aise ici, on peut aisément aller ailleurs… »

Il planta son regard dans le sien.

« Détendez-vous et agissez normalement, avec le plus de naturel possible si vous vous pensez sous surveillance. » lui murmura-t-il avec confiance.

Il posa la tablette de chocolat qu’il tenait dans son propre panier. Si elle était réellement traquée, cela n’allait pas lui faciliter la tâche. Il allait devoir redoubler de prudence, surtout pour son bien à elle et celle qu’elle tentait de protéger…


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MessageSujet: Re: The failure - PV Dante   The failure - PV Dante EmptyVen 18 Juil - 17:49

Dante & Milana

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Terrifiée. Voilà le seul mot qui pouvait me venir pour décrire l’état dans lequel j’étais depuis que ce client m’avait abordée. Il pose beaucoup de questions, je me méfiais déjà de lui avant… Parce qu’un homme qui paie une fortune pour passer un moment avec une prostituée et quine veut pas coucher avec elle mais préfère lui poser mille et une questions intrusives, ça n’est pas sans raison, c’est suspect. Alors qu’il ait entendu ce coup de fil, qu’il me saute dessus dès que j’ai raccroché pour savoir ce qui se passe, oui, ça me terrifie. Qui est-il à la fin ? Je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour ne pas donner d’occasion aux ravisseurs d’Amalia de me prendre en défaut et de se venger sur elle, j’ai fait tous les sacrifices possibles et imaginables pour que ma fille reste saine et sauve, je n’ai vraiment pas besoin qu’on me mette des bâtons dans les roues, c’est déjà assez compliqué comme ça.

Fuir… Voilà la seule chose à laquelle je pensais. Fuir et ne pas perdre de temps, rejoindre la Rose Rouge pour travailler, j’ai besoin d’un maximum d’argent, je ne peux pas me permettre de flâner ici alors qu’ils veulent plus. Je peux décider de renoncer à mon jour de congé hebdomadaire, mais qu’est-ce que je vais faire ensuite, quand à nouveau ils me diront que ce n’est pas assez ? Je ne décide pas des prix de mes passes, ce sont les dirigeants du club qui le font. Travailler en plus de mes heures de façon indépendante ? C’est presque du suicide en Russie… Et quand je serai morte les ravisseurs de ma fille n’auront plus aucune raison de la garder en vie. Voilà où j’en suis, voilà les pensées qui m’accablent quand mon interlocuteur raccroche. Et fuir, j’en ai encore plus envie maintenant, fuir ce client trop curieux qui à nouveau me met mal à l’aise.

Je nie en bloc, tente de m’esquiver en prétendant avoir autre chose d’urgent à faire - ce qui techniquement est effectivement le cas - mais je suis une belle idiote si je pense que ça va suffire ! Evidemment il ne l’entend pas de cette oreille et insiste, plutôt lourdement. Mon regard se plante dans le sien et je peux y voir toute la détermination qui l’anime. Mais pourquoi bon sang ? Pourquoi se mêle-t-il ainsi de mes affaires ? Et pourquoi est-ce qu’il me pose tant de questions quand il vient à la Rose Rouge ? Pour me piéger ? Ca aurait pu être une bonne explication, mais vu la façon dont je lui ai résisté jusqu’ici, vu la façon dont je viens à nouveau de l’envoyer balader, ça devrait lui suffire, non ? Ils devraient être rassurés et voir que je garde le silence malgré tout ! Il ne serait donc pas avec eux ?


Mais qu’est-ce que vous me voulez à la fin ?!


Ras le bol… J’en avais vraiment marre de tout ça, c’était trop, beaucoup trop de choses à gérer. Je n’avais pas de temps à accorder à toutes ces conneries, je n’avais pas envie de risquer quoique ce soit et je suis bien placée pour savoir que ces gens ont des yeux partout. Il voulait parler, quitte à aller ailleurs. Génial… Qu’est-ce qu’il veut que je lui dise, hein ? Je ne sais même pas qui sont ces hommes qui détiennent ma fille, je n’ai jamais vu le moindre visage, je ne peux vraiment rien faire pour les identifier ! Même si j’étais assez cinglée pour vouloir lui parler, je n’aurais rien à lui dire, rien qui puisse faire avancer quoique ce soit.


S’il vous plait je…


Mais il me coupait la parole. Me détendre… Vraiment ? Comment veux-il que je me détende bon sang ! Je poussais un profond soupire et passais une main nerveuse dans mes cheveux. Seigneur… Si effectivement je suis surveillée il est clair que cette conversation va leur sembler suspecte. Et qu’est-ce que je vais leur dire s’ils me demandent ce qui c’est passé et de quoi on a parlé ? Je me sentais piégée, incapable de mettre fin à cette situation inconfortable. Réfléchir, c’était tout ce que je pouvais faire, décider de la meilleure chose à faire. Est-ce que je dois considérer que cet homme est étranger à tout ce trafic ? Je crois que je n’ai pas le choix, sans ça je risque de faire pire que mieux. Alors je posais mon panier. Pas le temps de passer en caisse, et puis de toute façon les surgelés auraient carrément le temps de cuire jusqu’à ce que j’arrive chez moi dans ces conditions !


Très bien. Emmenez-moi chez vous. Si on me pose des questions, je pourrai dire qu’on s’est rencontrés ici par hasard et que vous avez été très insistant pour changer nos habitudes. Comme vous êtes un client ça devrait passer si je dis que j’ai accepté pour la prime promise… Enfin j’espère.


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MessageSujet: Re: The failure - PV Dante   The failure - PV Dante EmptyMar 29 Juil - 2:32

Milana ∞ Dante

The Failure.
Dante ne put qu’accuser le coup quand elle lui cria presque de révéler ses véritables intentions. Forcément, elle ne comprenait pas. A vrai dire, la situation ne s’y prêtait pas vraiment. Il se mettait deux secondes à sa place et imaginait quelqu’un l’importuner avec des questions alors qu’il n’était clairement pas là pour ça, avant de se faire presque harceler jusque dans une épicerie. Oui, l’ancien policier devait l’admettre, il n’était pas clair, et ses intentions non plus. Et c’était sûrement ce qui nourrissait la méfiance de Milana à son égard. Mais il ne voulait pas l’impliquer dans ses affaires, c’était aussi simple que ça. Il ne voulait pas la mêler à sa vengeance en la mettant dans la confidence, il ne voulait pas la mettre inutilement en danger.
Mais la vérité, c’était qu’obtenir des informations gratuitement et sans le moindre problème était bien plus compliqué quand on était un pauvre citoyen lambda. S’il avait pu lui montrer sa plaque, peut-être que tout aurait été différent… Mais il ne pouvait pas.

Cependant, il avait besoin des réponses de la jeune femme. Il avait besoin de savoir ce qu’elle savait, il avait besoin d’être au courant de ce qu’elle cachait. A qui parlait-elle au téléphone ? Pourquoi cette attitude de bête traquée ? Qui désirait-elle protéger ? Connaissait-elle l’homme qu’il recherchait depuis des années maintenant ? Il avait tant de questions, et aucune réponse. Rien. Le néant. Et cela le désespérait. La vengeance, c’était ce qui le maintenait debout. C’était cette envie de retrouver cet enfoiré et de lui faire payer qui l’aidait à se relever de ses cauchemars chaque matin. C’était ce désir brûlant de le voir répondre de ses actes qui le poussait à franchir la porte de La Rose Rouge presque chaque soir, pour finalement y retrouver Milana. Ce lieu qu’il abhorrait, détestait, haïssait de tout son être. Il ne pouvait en tolérer l’existence. C’était pour lui une aberration.

Et le ton presque suppliant de la jeune femme aurait eu raison de sa détermination, s’il n’avait pas été cet être impitoyable envers ceux qui brisait la loi pour leur bon plaisir. A trop insister, il savait qu’il la poussait dans ses derniers retranchements. Et cela ne lui faisait pas peur. Cependant, il devait y aller plus doucement, il le savait. Aussi lui conseilla-t-il d’agir avec naturel si elle se pensait surveillée. L’agacement et la peur sous-jacente qu’il lisait sur ses traits se transformèrent en exaspération, puis à nouveau en nervosité… Et finalement en détermination.
Dante n’y crut presque pas quand il la vit poser son panier –les surgelés allaient finir par totalement fondre à cette allure-là. Elle cédait. Et il ne put s’empêcher de remarquer que malgré sa nervosité, elle avait trouvé une excuse valable et crédible pour expliquer à leurs potentiels traqueurs sa venue chez lui.

« Vous avez fait le bon choix, approuva-t-il d’un ton sûr en esquissant un sourire rassurant. Venez. »

Il ne patienta pas une minute de plus, presque inquiet qu’elle ne change d’avis. Néanmoins, il s’obligea à prendre une attitude naturelle. Il passa très rapidement en caisse –deux tablettes de chocolat, ce n’était pas grand-chose…- et lança au caissier de garder la monnaie avant d’entrainer Milana à sa suite. Par réflexe, ses yeux cherchèrent d’éventuelles personnes postées en surveillance une fois qu’ils furent dehors, mais il ne sembla voir personne de suspect, même s’il connaissait les techniques courantes pour se faire passer pour un civil lambda. Néanmoins, il n’eut guère le temps de s’attarder, car gardant une allure détendue mais vive, il rejoignit sa moto en compagnie de la jeune femme. Il lui tendit le casque qu’il tenait pour qu’elle le mette –il n’en avait malheureusement qu’un seul mais il préférait qu’elle soit protégée- avant de lui tendre également son manteau de cuir. Hors de question qu’elle monte sur sa moto habillée comme elle l’était, question de sécurité.

« Je sais qu’il fait chaud, mais mettez ça quand même. Pour plus de sécurité. » ne put-il s’empêcher de préciser.

Puis il ôta sa béquille pour enfourcher son engin, l’aidant finalement à prendre place derrière lui. Il rabattit la visière du casque que portait Milana puis démarra finalement. Le moteur émit un fort ronronnement, qui eut le don de détendre un peu Dante. Agir naturellement quand on se savait potentiellement suivi, ce n’était pas une activité reposante et sereine. Et si la jeune femme était vraiment surveillée comme elle pensait le croire, il se demandait comment elle avait fait pour ne pas craquer sous la pression.
Il fallait croire qu’elle était bien plus forte qu’elle ne le paraissait aux premiers abords.

« Je ne sais pas si vous êtes déjà montée sur une moto, mais ne vous inquiétez, je ne roule pas dangereusement. Ayez confiance. »

C’était peut-être beaucoup demander. Mais il savait que monter sur un tel engin quand on ne l’avait jamais fait auparavant pouvait être source d’angoisse et de stress. Après tout, c’était beaucoup moins sécuritaire qu’une voiture…

Quelques dizaines de secondes plus tard, ils s’engageaient dans la circulation plutôt fluide. Bien que l’ancien policier soit plutôt du genre à respecter le code de la route –même si parfois, des réflexes de policier en poursuite le poussaient à la faute- il fit cette fois-ci attention à conduire en respectant scrupuleusement les règles. Et cela lui permettait aussi de prendre plus son temps et s’assurer à intervalles réguliers qu’ils n’étaient pas suivis.
Ils quittèrent le centre-ville et rejoignirent un quartier plus pavillonnaire. Dante se gara finalement devant l’entrée de son loft. Il coupa le moteur, laissa Milana descendre de la moto avant de l’imiter et de récupérer son casque et son manteau. Il n’oublia pas son sac contenant ses tablettes de chocolat et l’invita à le suivre d’un hochement de tête. Une minute plus tard, il lui ouvrait galamment la porte et la guidait jusque dans son salon. Couleurs claires, grands espaces ouverts pour quelqu’un qui souffrait un peu de claustrophobie tel que lui, une gigantesque mezzanine avec un très haut plafond et des baies vitrées qui laissaient entrer la lumière.
Il la laissa prendre place sur le canapé avant de faire demi-tour. Il rangea le casque qu’il avait posé par terre en entrant avec sa veste et revint vers le salon avec deux grands verres d’eau fraîche qu’il posa sur la table basse, juste en face d’eux. Il s’assit sur le fauteuil en cuir clair en face d’elle, gagné par un étrange sentiment à l’idée de lui faire face, dans sa propre maison. Elle était certainement la première femme qu’il « invitait » depuis qu’il vivait ici et c’était d’autant plus étrange qu’elle était une prostituée à la Rose Rouge…
C’était un silence bizarrement pesant, lourd de non-dits et de gêne sous-jacente qui s’installait petit à petit entre eux.

« Votre excuse tiendra, commença-t-il en sortant son portefeuille de sa poche, si vous avez des comptes à rendre à quelqu’un… »

Il en ressortit une belle liasse de billets qu’il avait normalement réservé pour sa prochaine venue à la Rose Rouge, la posant sur la table avant de la pousser vers Milana, sans la quitter des yeux.

« Mais je ne pense pas que nous ayons été suivis, voulut-il la rassurer. Est-ce que vous pensez vraiment être sous surveillance ? C’est la Rose Rouge qui organise un réseau de surveillance autour de ses employés ou bien ça a un rapport avec votre discussion au téléphone ? »

Autant commencer doucement, même s’il était dur de réfréner les questions qu’il mourrait d’envie de lui poser. Après tout, elle lui faisait déjà assez confiance pour venir jusque chez lui, il ne devait pas briser ce début d’entente entre eux. Elle acceptait de collaborer. Et ça, c’était déjà beaucoup aux yeux de l’ancien policier.

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Milana Diaz

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MessageSujet: Re: The failure - PV Dante   The failure - PV Dante EmptyMer 30 Juil - 18:35

Dante & Milana

The failure

Mon visage était fermé, je ne me sentais pas à l’aise du tout. Au mieux ce type me dit la vérité et ne me veut aucun mal. Dans ce cas je ne peux pas garantir que les ravisseurs de ma fille ne sont pas en train de m’espionner en ce moment même et se poser des questions sur ce qu’ils voient. Avec eux tout est toujours suspect, il me faut fournir des justifications, des explications sur tout ce dont ils sont témoins. Heureusement l’homme est un client de la Rose Rouge et je pense avoir trouvé une parade qui devrait les satisfaire en cas de question. Au pire il me mentait et était avec eux et là… Là je ne sais pas du tout ce que je vais pouvoir faire. L’idéal serait qu’il me laisse en paix mais il ne semble pas du tout décidé à cela. Il veut que je parle, me pousse dans mes derniers retranchements et je vis très mal les choses parce que je me dis que peut être Amalia et moi sommes en train de vivre nos dernières heures.

C’est tellement difficile de prendre les bonnes décisions… Depuis plusieurs années j’essaie de faire ce qu’il y a de mieux mais je ne peux pourtant rien garantir. Me voilà à la croisée des chemins, je sens que quelque chose d’important va se passer et ne pas savoir quoi me rend dingue. Je voudrais pouvoir posséder ce petit gadget de Harry Potter qui prévient quand on n’est pas en face de quelqu’un de fiable mais je ne peux déjà pas compter sur les choses réelles, alors les objets tenants de la science-fiction encore moins !


On verra.


Oui, je verrai bien si j’ai fait le bon choix, le temps me le dira. En attendant je ne peux que suivre sagement et espérer. Le temps passé à la caisse me semble une éternité. Bon sang, est-ce qu’il a vraiment besoin de ces tablettes de chocolat ? On finit enfin par sortir et je regarde par réflexe autour de moi, ce que l’homme fait également. Reste à espérer que ça n’est pas du cinéma parce qu’avec la vaine que j’ai je risque fort de m’être embarquée dans d’énormes problèmes ! Le trajet va se faire en moto et je me dis que dans un sens c’est mieux, on peut semer des poursuivants bien plus facilement qu’avec une voiture ! J’enfile le blouson et commence à me préparer au voyage.


Ca va, j’ai mon permis.


Et je pourrais même te la réparer si elle tombait en panne… Ca t’embouche un coin, n’est-ce pas ? Et oui, je suis pleine de surprises ! Et d’ailleurs en parlant de surprise, je m’attendais à ce qu’on aille plus vite parce que là, il roulait carrément comme une grand-mère ! Je ne sais pas si c’est pour passer plus inaperçu mais je deviendrais cinglée à rouler de cette façon. Remarquez je viens du Brésil, là-bas il y a des tas de routes et de pistes où on peut s’en donner à coeur joie niveau vitesse, ce n’est pas du tout la même chose que dans une ville telle que Saint-Petersbourg.

L’homme nous emmenait vers un quartier résidentiel où je n’avais jamais mis les pieds. Il gara la moto devant un lieu qui semblait plutôt coquet et bien entretenu que j’admirais une fois le casque retiré. L’intérieur était à la hauteur de l’extérieur. J’aimais les endroits lumineux et c’était le cas de ce loft où l’empreinte masculine régnait en maître mais de façon harmonieuse. Je ne savais toujours pas quoi faire, j’étais toujours aussi mal à l’aise. Alors que l’homme revenait avec des verres d’eau et s’installait face à moi, je triturais nerveusement mes doigts sans vraiment oser le regarder. Après un silence plutôt pesant, c’est lui qui a finalement pris la parole en premier. A mon grand soulagement pas pour me poser de nouvelles questions, mais pour poser devant moi une somme d’argent assez rondelette en vue de corroborer mes dires en cas de besoin. Cette somme était la bienvenue, c’était clair et net au vu de l’appel que j’avais reçu un peu plus tôt, mais j’étais toujours aussi stressée à l’idée que mon client me cuisine à nouveau. Et il ne tarda pas à commencer les hostilités. J’avais presque l’impression qu’à tout moment un homme allait surgir de nulle part avec un flingue pour me descendre après m’avoir reproché de trop parler… J’avais tellement peur que j’en avais les larmes aux yeux, je me sentais piégée et à bout de recours.


Je sais qu’ils me suivent parfois… Ils ont déjà fait référence à des lieux où j’ai été pour bien me faire comprendre que je devais me tenir à carreaux.


Je poussais un soupire et tournais nerveusement la tête vers les fenêtres.


Dites vos baies vitrées là… On peut nous voir facilement. Où est votre chambre ?


Il m’a mis de l’argent sur la table, s’ils surveillaient déjà au moins ils penseraient à un paiement avant le travail. Je me levais pour aller d’un pas pressé vers la chambre du client et la première chose que j’ai faite en y entrant, c’est baisser les stores pour qu’on ne puisse pas nous voir. Voilà, c’était mieux. Je passais une main nerveuse dans mes cheveux et levais les yeux vers l’homme qui devait me prendre pour une vraie tarée…


Je ne sais pas du tout si la Rose Rouge est impliquée là-dedans. Mais on m’a emmenée devant le club à mon arrivée ici et on m’a dit que c’est là que j’allais bosser et que je devais veiller à faire un max de bénéfice. Je suis adulte, je n’ai vu que des adultes y travailler, alors je ne sais pas s’ils sont au courant de leur trafic.

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