Mila, ses cheveux, ils sentent la lavande. Ca marque les gens qui l'ont croisés. La fille qui sentait les fleurs. (+) Elle est pas bête Mila, elle aurait même pu faire de grandes choses. Mais l'école et les livres ont toujours eu cette drôle de facilité à l'ennuyer. Pourtant lle lit, beaucoup même. Des tas de livres, des grandes histoires. des romans classiques pleins de mondes inconnus. (+) Son père est un grand nom de la mafia-russe. Elle c'était promise de le fuir en sauvant avec elle son jumeau. Parfois, il lui arrive de croire qu'elle l'a abandonné. (+) Hautaine, Mila elle tente tant bien que mal de contrôler ses excès de colère. Elle parle fort et tape du pied. Elle, cette dame à l'index dressé. (+) Mila, elle ne touche pas aux drogues. Par contre elle boit, beaucoup trop. Boire pour oublier, boire pour se sauver. Elle noie l'épave sous des marées amères. Elle l'enfant fragile qui tangue le long des rues pour laisser ces vieux porcs abuser de la douceur de sa peau. (+) Mila, on a voulu la marier, faire d'elle une femme ou un instrument politique. Abuser de sa jeunesse, de cette innocence qui la constituait. Alors Mila est partit. Elle a laissé derrière elle un monde plein de souvenirs. des dessins sombres. Un frère couvert de couleurs. (+) Mila, elle aime se lever tôt le matin. Elle s'assoie seule et elle regarde des vieux films en noir et blancs. (+) Mila elle a jamais trop su faire avec les gens. maladroite. Quand les gens partent, elle ne prend jamais le temps de les retenir. (+) Ca surprend les gens, mais Mila déteste qu'on la touche. les caresses l'irritent et les mains serrées la mettent hors d'elle. Hors du travail, elle se montre froide et forte. (+) Mila, elle aurait voulu gagner de l'argent vite et fuir à l'autre bout du monde. Vivre une vie simple. Mais Ludmila attire les évenements compliqués, les situations bancales. Les gens que plus personne ne regarde. Alors elle reste, s'obstinant à voir des couleurs dans cette vie bien trop sombre. (+) Mila ne s'est pas rendue sur la tombe de sa mère depuis l'enterrement. Pourtant, chaque année, elle achète des fleurs qu'elle garde en évidence en se promettant d'y aller, de prendre le temps et le courage. Mais elle n'y va jamais. Les fleurs finissent toujours par fâner.