Klaus Wildmore est né le sept juillet mille neuf cents soixante-dix-neuf à Southampton au Royaume-Uni, il est le seul et unique enfant de l'union de Erika et Blake Wildmore. La famille Wildmore était assez connue pour sa fortune acquise durant plusieurs générations en reprenant la relève de père en fils. Klaus était donc le prochain héritier de cette fortune, son père ne lui laissait aucun choix possible, c'était ainsi et pas autrement. Klaus ne le voyait pas sous cet angle, malgré son jeune âge le jeune homme avait déjà un plan en tête. Laissant l'illusion de victoire que l'on pouvait voir dans les yeux de son père s'agrandir de jour en jour. Klaus entrait à l'université comme son père l'exigeait afin de prendre la relève de la société Wildmore et ainsi rendre fier son père. Seule sa mère était au courant des projets de son fils, Klaus l'avait informé afin de ne pas la blesser, ayant été la seule personne à le soutenir, l'aider à progresser.

Blake Wildmore fit une énorme erreur, obligeant son fils à épouser une fille qu'il avait préalablement choisie. Ce jour-là, Klaus encaissait un nouvel affront venant de son propre père qui ne voyait que le bien de sa société et pas celui de son seul et unique fils. Erika, sa mère fut une nouvelle fois présente pour lui, elle savait ce que le jeune homme comptait faire et pourtant ne le rejetait pas, bien au contraire l'épaulait dans cette voie. Klaus avait terminé ses études à l'Université de Southampton, décidant de prendre une année sabbatique afin de réfléchir à son projet. Durant cette année, beaucoup de personnes voulaient faire de lui un mannequin, mais ce n'était pas du tout le style de Klaus. Voyant le moins possible son père, ne le supportant de moins en moins. Klaus avait décidé de retourner à l'Université où il avait passé plusieurs années à étudier, mais cette fois en tant que professeur dans le domaine de la sociologie. Le jour de son mariage, Klaus annonçait qu'il ne souhaitait pas se marier et quittait le territoire anglais vers une destination qu'il ne comptait pas dévoiler. C'est alors qu'il fit un adieu à sa mère et sans un regard quittait la pièce en direction de l'aéroport direction la Russie, plus précisément : Saint-Pétersbourg.

Arrivé sur le territoire russe, Klaus trouvait une école d'architecture dont il cherchait justement un enseignant en sociologie. Visitant la ville, le jeune homme découvrit la Rose Rouge par un pur hasard, il aperçut cette maison close, sa curiosité avait pris le dessus, poussant Klaus à y faire un tour. C'était la première fois qu'il payait les services d'une femme. Depuis ce soir-là, il savait où se rendre lorsqu'il n'arrivait pas à séduire une jeune femme, mais il évitait un maximum de franchir le seuil de la Rose Rouge. Klaus aimait être désirable lorsqu'il utilisait son charme sur les femmes dans la rue, c'est pour cela qu'il n'allait que très rarement à l'intérieur de la Rose Rouge. Klaus est à présent un résidant de Saint-Pétersbourg depuis plusieurs années. La réussite de ses étudiants montrait le potentiel qu'il délivrait lors de ses cours. Ce soir-là, son charme n'avait pas fonctionné une nouvelle fois, à croire que les Russes étaient plus difficiles à séduire que les Anglaises.

Tasya Kovalenko a écrit:

C'était l’événement, ce soir là, à la Rose Rouge. La nuit de toutes les envies, ils avaient appelé ça. La seule contrainte vestimentaire ? Porter un masque. Ne pas être connu, reconnu était le principe de la soirée. Laisser libre court à ses fantasmes sans notre identité divulguée au grand jour. Ce soir là, je portais une robe courte, presque indécente. Qu'importe, personne ne s'en souviendrait le lendemain. Ce soir là, je portais un masque, noir, agrémenté de paillettes, recouvrant la partie haute de mon visage. Ce soir là, j'avais coiffé mes cheveux différemment. Méconnaissable, j'étais. Et ce n'était pas pour me déplaire. « Un diamant tel que vous ne devrait pas rester dans son écrin, il devrait briller au milieu de toutes ces pierres sans aucune valeur » me susurre-t-il à l'oreille. Il n'aura pas fallu longtemps avant qu'un autre client m’accapare. Adoptant mon ton le plus suave et le plus félin à la fois, je rétorque, doucement, penchant légèrement le cou pour qu'il y dépose ses lèvres. Offerte, une nouvelle fois. « Je n'aime pas étinceler en public, je préfère rayonner en toute intimité dans les yeux de mes amants » « Alors ne perdons plus une seconde, je veux voir cet éclat, vous me l'accordez ? ». Il me tend la main – suis-je vraiment en droit de refuser, je ne sais pas, mais il est différent, il demande mon autorisation. Je me saisis de sa main et il m'emmène au deuxième étage, dans une suite luxueuse. Commence alors le même jeu, le même rituel qu'avec les autres. Les baisers, les caresses. Plus ou moins lascives et les murmures, tant de murmures qui font grimper la température. Je garde mon masque pendant toute la durée de nos ébats, lui également. La soirée avait cet objectif non ? Nos corps épuisés s'effondrent alors, l'un à côté de l'autre, lascivement – presque tendrement. « C'était fabuleux, mademoiselle.. ? » « Tasya » je murmure, entre deux baisers volés. « Voudriez-vous me faire l'honneur de retirer ce masque Tasya, que je vois le magnifique visage qui encadre ce sourire angélique ? » Il me vouvoyait encore. Étrange. Mais les clients sont les clients. Je le vouvoie à mon tour. « Seulement si vous faîtes de même ». Il semble s'amuser de ma répartie et comme des enfants, nous retirons nos masques à trois. Un, deux, trois. Je retire l'artifice et repose mes yeux sur son visage avant de reculer brusquement, attrapant le premier drap venu pour couvrir ma poitrine – pour le principe, il connaissait déjà tout de mon corps. « Monsieur Wildmore.. qu'est-ce.. qu'est-ce que vous faîtes ici ? » Je n'arrive pas à discerner ses émotions. Il semble à la fois confus et... amusé par la situation. « Nastasya ? Je pourrais vous poser la même question. C'est comme ça que vous comptez réussir vos examens finaux ? » Je reste stoïque, incapable de réagir à ce qu'il venait de me balancer en pleine face. Il continue alors sa tirade, m'expliquant que nous allions devoir faire comme si cette parenthèse enchanteresse n'avait pas eu lieu, pour le bien de son métier et de mon statut d'étudiante propre sur elle. Je restais interdite jusqu'à ce qu'il se rhabille. Le rose monté aux joues, il s'approche de moi avant de quitter la pièce, tire le drap que je maintenais contre ma poitrine nue et se penche vers mes lèvres. Un baiser, qui semblait sceller un pacte secret. « à la prochaine fois, Tasya » souffle-t-il contre mes lèvres.

Le lendemain, Klaus montrait à Tasya à quel point il comptait renouveler cette expérience avec elle, mais ce n'était pas le cas pour la jeune étudiante qui avait mis les points sur les "i". Le professeur prouvait le contraire le soir même en ce rendant à la Rose Rouge, demandant la belle brune. La jeune étudiante était devenue son amante par obligation sachant qu'elle ne pouvait rien lui refuser à l'intérieur de l'établissement où elle travaille.