Auriez-vous dit, il y a quarante ans de cela, à l’entourage de la petit Alena qui venait de naître, le destin qui lui était réservé, personne ne vous aurait cru. Destin, ou plutôt parcours. Car Alena ne crut jamais à ces sottises de providence et de prédétermination. C’est d’ailleurs cela qui lui permit de sortir de cette misère dans laquelle elle avait atterri, cette idée qu’elle pouvait faire ce qu’elle voulait de sa vie et que naître dans la pauvreté ne la condamnait pas à mourir sans le sou. Il y a quarante ans naquit une jolie petite fille aux cheveux couleur corbeau, dans un petit village reclus de la Russie. Elle n’était pas la première ni la dernière des rejetons de la famille mais l’identité de ses frères et sœurs ne nous importe peu. Son père était alcoolique et sa mère subissait la situation sans mot dire. Alena connu le viol mais ne se laissa pas condamner si facilement. Elle allait à l’école et étudiait assidument malgré toutes les tâches ménagères qui lui incombaient une fois de retour au foyer. Elle laissait passer le temps sans se rebeller, attendant impatiemment sa majorité et son diplôme de secondaire qu’elle obtint sans les encouragements de sa famille.

Le diplôme en poche, elle s’enfuit vers Saint-Pétersbourg où elle trouva facilement du boulot dans une maison close, la Rose Rouge. Cette occupation, elle n’en avait pas honte. Elle était prête à tout pour pouvoir poursuivre ses rêves et se prostituer n’était qu’une étape parmi d’autres pour y arriver. C’était un choix et elle était heureuse de se servir ses atouts. Elle n’y resta qu’un an, le temps de récolter assez d’argent pour se rendre en Amérique. Une fois sur le sol américain, elle se fit pute de luxe pour pouvoir payer ses études d’avocates. La discrétion était alors de mise mais jamais elle ne se sentit mal à l’aise avec ses choix. Avocate lui semblait être une bonne voie à suivre, jamais elle ne se serait imaginée pouvoir faire de sa passion son métier. Sa passion, c’était la féminité. Alena accorda toujours beaucoup d’importance à son apparence, elle ne savait pas qu’elle pouvait faire des vêtements son métier. Toutefois, pas besoin de diplôme de stylisme pour devenir styliste puisque fréquentant les bonnes personnes et les bons endroits, elle ne tarda pas à se faire connaitre pour sa personnalité forte et élégante.

Mariée à la sortie de l’université à un autre étudiant russe, issu de famille riche, elle n’eut pas à exercer son métier d’avocate énormément. De retour à St-Pétersbourg, elle aida son époux à monter sa société et tous deux firent fortune. Jusqu’à ce qu’Alena décide de monter sa propre affaire. Et c’est ainsi qu’elle devint une styliste et femme d’affaire influente en Russie et dans le reste du monde. Alena ne sera jamais plus elle-même qu’en ce moment. Elle met un point d’honneur à suivre ses désirs et à monter en puissance dans une profession qui est en fait un hobby à ses yeux. Après quelques années de mariage, la belle trentenaire se rendit compte des infidélités de son mari. Toutefois, elle ne désira pas divorcer. Elle se rendit, tout comme lui dans cette maison close qui avait fait partie de son passé, la Rose Rouge. Et elle y profita des jeunes filles tout à fait à son gout. Dans la sphère mondaine, il est notoire que le passé de la belle quarantenaire n’est pas tout rose et que son mariage est plus que libertin mais la madame n’en a que faire. Son mari reste son plus proche allié en affaire et dans la vie et ils forment une équipe jusqu’à ce que le véritable amour les sépare. Entretemps, tous deux s’adonnent à leurs plaisirs respectifs et dans le cas d’Alena, il s’agit des jeunes filles. Si l’une d’entre elles désire secrètement se lancer dans la carrière plus noble du mannequinat, la personne à séduire n’est autre qu’Alena Lavrova.