Dites- moi, dites-moi est ce que vous avez déjà perdu confiance en une personne, une personne en laquelle normalement votre relation est totalement basée sur la confiance où celle-ci est le lien entre vous, un lien normalement si fort qu'il en est impossible de le briser... Impossible est vite dit finalement. La famille est ce que l'on a de plus cher, la famille est notre pilier d'après ce qu'on dit, moi, je pense que sans la famille j'aurais bien mieux vécu.

- La nuit tombée beaucoup trop vite à mon goût, elle prenait place en chassant la lumière rayonnante et apaisante du soleil pour ne laisser qu'un ciel noir, sans étoile, une brise d'air frais et sa lumière lointaine, l'apaisement chassé par l'effrayant... Quel dommage, dans la nuit chaque personne réagie différemment qu'en plein jour, les uns changent de façons de penser et d'autres au contraire révèlent leur vrai visage, ils s'assument seulement dans les ténèbres, sûrement l'attirance que procure cette part sombre en eux, une part qu'ils sont obligés de cacher non par envie mais par principe au reste de la population. J'étais enfouie sous la couverture, position fœtus, a la maison, seul le silence régnait, pas un bruit, le noir complet j'avais mis en route ma veilleuse le seul point de lumière lumineuse ressemblant au soleil... Je l'admirais tous les soirs, cela m'aidait à m'endormir essayant d'oublier les pas qui ne tarderaient à se faire entendre. Je suis fille unique, j'ai toujours si me débrouiller seule, j'ai toujours été autonome, je n'ai pas vraiment eu le choix surtout.
Je viens de base d'une famille plutôt aisée, ma mère était une grande avocate reconnue en Californie et mon père lui tenait un restaurant familial, quoi de mieux pour avoir une bonne vie remplie de joie .! Rien... Mais apparemment le destin en avait décidé autrement. Mes yeux devenaient lourds, enfin l'heure du sommeil approché, chaque soir c'était la guerre pour tenter de dormir le plus vite possible... Je ne voulais pas être éveillée quand il rentrerait, je ne voulais pas sentir la peur montée petit à petit que ces pas approchaient, subir la tension dans l'attente qu'il ouvre cette maudite porte, non, non, je voulais être prise par surprise, je sais c'est dur à comprendre mais je préférais ne pas le sentir venir. Un grincement de poignet, une ombre se faufilant lamentablement, une main posée sur mon épaule, je fermais les yeux le plus fort possible, pensant que ce n'était qu'un mauvais rêve et que j'allais enfin me réveiller de ce cauchemar interminable.
- Papa.. Arrête Juste un sourire malsain en guise de réponse de sa part, un sourire qui me faisait n'encore plus flipper qu'il ne me réconforté. Je priais dans ma tête, je priais tellement fort que quelqu'un entre dans ma chambre par surprise, découvre la vérité qui se cache sous cette belle allure de famille parfaite et heureuse mais, non, personne n'entrera... Jamais personne n'entrera dans cette chambre.

- Un immense cimetière, énormément de personne présente ce jour-là, tous vêtus de noir, certains pleuré, certains admirait la tombe s'enfouir sept pieds sous terre, moi, j'étais là, vide, aucune émotion, aucune larme juste un regard vide et un long silence. Aujourd'hui, c'était l'enterrement de ma mère. D'après les médecins elle est morte par overdose, ma mère ne se droguer pas, elle n'aurait jamais mis fin à ses jours je le sais... Je le savais ! J'avais tout juste douze ans, douze ans que je n'ai jamais vécu pleinement comme tous les autres enfants de mon âge. - On sera tranquille maintenant chérie... Juste toi et moi. Je n'oublierais jamais ses mots, ses quelques mots, ce sont eux qui m'ont fait lâcher mes larmes, ces mots-là qui m'ont détruite, j'avais compris, j'avais compris comment ma mère était morte, j'avais compris que mon enfer n'allait pas s'arrêter là mais allait s'empirer encore et encore. Les frissons me parcouraient le corps, j'avais peur, terriblement peur de rentrer chez moi... Un endroit où l'on devrait pourtant trouver refuge mais là c'était le cas contraire. Ce soir-là j'avais demandé à ma tante de me garder chez elle, je ne voulais pas me retrouver seule avec lui, il avait bien sûr accepté à contre coeur, je voyais son regard noir à cette annonce, je sentais que ça l'avait irrité mais j'en étais soulagé.
J'entrais dans l'immense demeure, elle avait hérité de la fortune de son mari qui était ministre autrefois, elle vivait aisément et n'avait plus d'enfant à charge, tous ont fondé une famille. Elle m'entraîna dans la chambre où je devais dormir, je baleyais la pièce du regard, m'approchant de la fenêtre fermée, j'ouvrais les volets en grand et respirais l'air frais qui s'y échappait.. Huumm je me sentais libre, pour une fois j'étais libre.. Je n'avais plus cette pression que l'on entre doucement et qu'on n'abuse de moi une nouvelle fois. - On ne va pas tarder à manger ma puce ! Elle refermait la porte quand.. - ATTEND ! Je pense l'avoir effrayé à ce moment-là, elle réapparaissait dans la chambre, me dévisageant, se demandant ce qu'il m'avait prit d'un seul coup de cirer comme ça. J'avoue que ma réaction était assez louche. - Il faut que je te dise quelque chose..

J'avais fini par faire rentrer mon père en prison avec l'aide de ma tante, je n'ai pas réussi à prouver le meurtre de ma mère c'est mon seul regret, je sais qu'il l'a tué, j'en suis persuadé mais personne ne pourra jamais le savoir... J'ai hérité de son restaurant mais je n'en ai rien voulu, tout ce qui me ramène à lui me répugne. J'ai fini ma scolarité chez ma tante, elle a demandé ma garde après ça j'ai préféré quitter Londres pour Saint-Petersbourg, bâtir une carrière et, surtout recommencer une nouvelle vie sur d'autres base. Je suis consciente que je garderais des séquelles, que j'aurais du mal à m'en remettre mais je n'ai pas d'autre choix que d'avancer.