Wren Cartwright Assistant de Dieu.
messages : 680 date d'inscription : 04/06/2014 avatar : sam claflin crédits : tumblr pseudo : thethirdeye
métier : homme d'affaires et actionnaire d'une boîte d'escort girls. statut : coureur de jupons les péchés mignons : l'argent, le jeu, la photo et les voyages et surtout, le sarcasme!
| Sujet: › debora|wren - Faut pas désespérer! Mer 9 Juil - 12:53 | |
| Faut Pas Désespérer! ------------------------
La lumière s'éteint à l'horizon tandis qu'un à un, les lampadaires de Saint-Pétersbourg illuminent les rues et ruelles, car il ne fait jamais réellement sombre dans une grande ville. Il est déjà plus tard que je ne le pensais, et je détourne mon regard de la baie vitrée pour me concentrer sur ceux qui m'ont invités ici, dans ce restaurant en plein centre ; des clients. De la table que nous avons, on peut observer la petite Neva, rivière russe qui fait aussi la beauté de St-Pétersbourg, le long de laquelle jeunes et vieux couples marchent paisiblement. Paisible, je ne le suis pas vraiment. On a beau être un vendredi soir, lorsqu'on a mon métier, il n'y a pas d'horaires, et je suis loin d'être là pour le plaisir. Patrick, mon supérieur, veut que cette affaire soit bouclée avant lundi, et autant vous dire qu'avec les russes, les négociations sont toujours compliquées. C'est ce soir ou jamais, semble dire le regard perçant de mes interlocuteurs, même si ça s'annonce plutôt bien pour le moment. Le repas s'est agréablement déroulé, et nous avons échangé sur des sujets divers, esquivant le but réel de l'entrevue. Je l'ai toujours dit : le déjeuner d'affaires, c'est une véritable pièce de théâtre grecque, où l'on ne sait malheureusement qu'au dernier acte si c'est un drame ou une comédie. Le souci, c'est que l'heure, l'endroit, le moment du dernier acte dépendent quasiment toujours de l'interlocuteur. Un businessman pressé abrégera la fin du repas pour signer votre accord et retourner rapidement au travail, tandis qu'un patron d'entreprise quinquagénaire méfiant vous attirera jusqu'à son domicile pour négocier avec vous, histoire de vous montrer qu'on est sur son territoire. Je soupire intérieurement en pensant à la véritable raison de ma présence en Russie. J'entends par là la raison pour laquelle j'accepte d'emblée toutes les affaires qu'on me propose à St-Pétersbourg, à un tel point que la ville en est presque devenue ma seconde résidence. Je suis de ce genre d'hommes d'affaires rongés par des obsessions, traquant leurs désirs jusqu'au bout du monde pour assoiffer leur passion. Des passions, j'en ai à la pelle, et pas que des recommandables : jeux d'argent, alcool... En vérité, ce qui me hante ces derniers temps, c'est une femme, et c'est peut-être là la pire des passions qu'on peut avoir, surtout lorsqu'on court après une chimère comme je le fais. Mais passons, car il faut que me concentre sur mes clients. Je reporte mon attention sur eux lorsque le plus haut placé d'entre eux, s'exclame : - Rien de mieux qu'un bon dessert, pour terminer un bon repas! Un sourire entendu étire les lèvres de ses collaborateurs, et je fais mine de comprendre avec eux. En vérité, il vient de payer l'addition, et je ne comprends pas ce qu'il entend par là. Peut-être une coutume russe inconnue, me dis-je. Nous nous levons de table, et nous voici partis. Je les suis, comprenant que mon contrat ne sera pas signé ici; c'est bien dommage, je suis éreinté. Pensif, je me demande chez lequel de mes clients nous allons. Jamais je n'aurais pu deviner ce qui m'attendait... . : .
Nous descendons de la voiture, et les plaisanteries vont bon train. Curieusement, nous nous sommes arrêtés devant un bar du nom de La Rose Rouge. C'est un nom sympa, qu'on dirait tout droit sorti d'une fable. Les clients m'y entrainent bien vite, guillerets, et je me dis que ce fichu contrat sera finalement signé autour de shots de vodka. Quelque chose m'interpelle, mais je ne saurais dire quoi. C'est lorsque nous passons le hall d'entrée que mon esprit s'éveille soudain. Le calme, l'ambiance tamisée, la discrétion de chacun, j'ai déjà fréquenté ce genre d'endroits! Je souris de ma propre bêtise, comprenant enfin l'allusion osée du russe au restaurant. Nous sommes dans une maison close, un bordel. Je ne suis pas le plus friand de ces lieux, mais mes clients semblent ravis. Je m'en réjouis ; ils n'en seront que plus enclin à signer, et d'autant moins à négocier les accords. Drôle de façon de signer un contrat, cependant. Nous nous installons dans une pièce aménagée comme un bar, faiblement éclairée et où les tables sont séparées par des cloisons pour isoler discussions et autres occupations. Mon regard glisse de femme en femme, les détaille, les juge. Un sourire carnassier étire mes lèvres tandis qu'on nous fait installer à une table. Comme quoi, on peut mixer plaisir et travail... La soirée avance, et s'il est vrai qu'un glouton salive devant un bon plat, il n'est pas moins vrai qu'un homme célibataire se dresse face à des femmes de choix. Petit à petit, chacun des collègues disparaît au bras d'une prostituée de la maison, et mon tour finit par arriver aussi. Une jeune brune bien formée m'attrape et m'entraîne je ne sais où. Un peu alcoolisé, je souris bêtement comme un impatient puceau. On monte un étage, une porte s'ouvre, et tel un mouton je gambade derrière l'innocente brebis, enivré par les odeurs de la maison close. On me pousse à l'intérieur d'une chambre, et mon cœur manque un battement. Wtf ! Elle ?!? P.S : je remercie chaleureusement Zelda pour le titre, bien qu'il n'était pas volontaire de sa part |
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