J’avais cinq ans quand je suis arrivé dans cette maison, celle de mes parents adoptifs, je sais pas trop pourquoi ils m’ont adopté comme ils semblaient détester les enfants. Ses parents étaient violents, autoritaire, oui c’est bien de faire preuve d’un peu d’autorité, mais quand on ne fait que crier, dire à son enfant qu’il n’est qu’un bon à rien, il finit par le croire. C’est ce qui est arrivé, j’ai fini par le croire quand il m’a dit que j’étais qu’un bon à rien, que je n’arriverais à rien dans la vie… si on regarde ma vie, il n’avait pas tort… mais on en est pas rendu là pour tout de suite. Non, on va commencer par parler de ma vie, de comme je suis devenu ce jeune homme sans avenir, sans chance de réussir dans la vie. Âgé de cinq ans, mes parents adoptifs me frappaient surtout mon père, pour un oui ou pour un non. Je ne savais pas ce que je faisais mal à l’époque, je tentais d’être parfait pour eux, mais il n’y avait rien à faire, chaque fois ils trouvaient une raison de mettre à néant tous mes efforts, de me mettre sous le nez à quel point j’étais bon à rien, que je ne méritais pas de cadeaux, un anniversaire, on n’a jamais fêté mon anniversaire, je n’ai jamais pu inviter d’ami à la maison c’est pourquoi j’en avais très peu, ils pensaient que je ne les aimais pas et que c’était pour ça que je ne voulais pas les amener chez moi… si seulement ils savaient la vérité. J’étais terrorisé à chaque fois que j’arrivais devant la maison, je n’osais pas ouvrir la porte, mais je n’avais pas le choix. Je n’étais pas très doué à l’école, normal quand on pense qu’on ne pourra jamais réussir. Alors même si je faisais des efforts, que je tentais de comprendre chaque fois je n’y arrivais pas, je me décourageais et laissais tomber...

Tout se bouscula quand j’avais quinze ans, je n'en pouvais plus, mon père – adoptif – était de plus en plus dur, violent, je devais partir sinon il allait finit par me tuer, j’avais préparé mon sac, j’attendais seulement la nuit pour partir, je ne voulais pas que ceux-ci puissent m’empêcher de partir. Quand j’étais sûr qu’il dormait, que je ne pourrais pas les réveiller, je suis sortis par la fenêtre de ma chambre qui était située dans la cave, j’avais moins de chances de les réveiller comme ça. Je fis passer mon sac en premier puis je suis sortis, par chance j’étais – je le suis toujours d’ailleurs – sportif donc je n'eus aucun problème à sortir par la fenêtre qui n’était pas trop petite non plus. Je me mis à courir afin de m’éloigner le plus rapidement possible de cette maison et ne plus jamais y retourner. Les jours suivants j’avais peur que la police me cherche pour me ramener chez moi, mais ça n’arriva pas. La police ne s’est jamais intéressé à moi. J’ai vécu dans la rue depuis ce jour, cherchant à m’en sortir du mieux que je pouvais, volant parfois de la nourriture quand je n'avais pas le choix, sinon je faisais des petits boulots dans des entrepôts comme les employeurs préféraient embaucher des étudiants qu’un jeune homme mois qui vit dans la rue qui n’a pas fini ses études.

Tout va changer maintenant, enfin je crois, je vais commencer à travailler dans une maison close, ce n'est peut-être pas le métier le plus honorable, mais au moins ça paye et je vais pouvoir me prendre un appartement, ne plus vivre dans la rue. Enfin quand je vais avoir assez d’argent pour ça. Car pour l’instant je n’ai pas encore commencé à travailler, je devrais avoir mon premier client bientôt, je stress à cette idée, je n'ai jamais couché avec un homme ou une femme encore, j’ai peur de mal m’y prendre, de ne pas le satisfaire ou la satisfaire. Je vais tout faire pour plaire à mes clients et apprendre à les satisfaire…