Je suis née voilà 25 ans à Saint Pétersbourg. Je suis la plus jeune de la famille. J'ai 5 grands frères. Le plus grand a 32 ans et c'est celui dont je suis le plus proches. J'ai passé mon enfance, un peu enfermée, surprotégée par mes parents et mes frères. Ils m'interdisaient de sortir, de voir du monde, d'aller aux fêtes.  Ils voulaient tous que je me concentre sur les cours à l'école et surtout que j'améliore ma technique et mon artistique en patinage pour rapporter des médailles à la maison et bien entendu de l'argent. Bien que j'ai souvent gagné des titres lors de mes compétitions, j'en avais assez de devoir claquer l'argent pour pouvoir nous faire vivre, mais je ne disais rien. Arrivée à mes 17 ans, j'ai rencontré un garçon. Nous sommes sortis ensemble. J'avais demandé à mes parents si je pouvais l'inviter à dîner pour le leur présenter, ils acceptèrent mais refusèrent après leur entrevue avec lui que je le revois. J'ai donc tout arrêté. Cela m'a chagriné, et je leur en ai toujours voulu.  J'ai tout de même continué à l'université le patinage, et l'argent que je gagnais me permettait de poursuivre mes études. J'ai étudié la criminologie. Mais je n'aimais pas du tout ça. En parallèle, et surtout en cachette j'ai tenté de passer les tests pour devenir pompier.  Je les ai réussi haut la main, surtout la partie physique. Mon grand frère de 32 ans, Mike, a tout de suite compris en me suivant un soir, que je mentais aux parents, mais a toujours voulu garder le secret. A mes 22 ans. J'en ai eu assez. J'ai pris deux valises et j'ai quitté la maison. Je n'ai plus jamais parlé à mes parents. Je ne voulais pas qu'ils régentent ma vie après tout.
Je suis rentrée dans une caserne de pompier à SP où je travaille maintenant depuis 3 ans. Il y a environ deux ans, j'ai rencontré Niklaus. Cette rencontre assez hasardeuse se transforma en une histoire des plus compliquées.
J'aime marcher et faire du vélo. La caserne étant pas loin de mon domicile, je ne prends pas de véhicules motorisés. Mais j'aurais certainement du prendre le transport en commun ce soir là. Après l'une de mes gardes sous la pluie, je suis rentrée, mais l'orage gronda de plus belles, me laissant trempée sous la bâche d'un commerce fermé. Mais ce jour là, je n'avais pas été la seule à avoir cette idée. Niklaus, un jeune écrivain en recherche d'inspiration était lui aussi prisonnier de cet orage sous la bâche en ma compagnie. Nous avons sympathisé à travers une longue discussion qui me paraissait pourtant si courte. En posant mon regard dans le sien, j'ai su.. su que le coup de foudre existait. Je n'ai jamais ressenti ça pour personne. C'était étrange, je venais de rencontrer ce jeune homme et pourtant, c'était comme si je le connaissais depuis toujours. Après cette soirée là, nous ne nous sommes plus jamais vraiment quittés. On s'est vus souvent mais jamais plus que de l'amitié. Pourtant je dois avouer que mes sentiments à son égard ont évolué.Je ne suis jamais réellement tombée amoureuse de quelqu'un.. Et puis je préfères oublier l'idée pour laquelle je suis amoureuse de Niklaus.   J'aurais tellement peur de le perdre. Alors je préfères nier et renier mes sentiments à son endroit  et  continuer ma petite vie. Je sais que s'il est à mes côtés tout va bien aller.  J'ai repris contact avec mes parents depuis quelques temps, mais j'ai toujours cette pression étrange  sur les épaules. Comme s'ils étaient encore là à tenter de maîtriser ma vie. Je n'aimerais pas faire de faux pas qui les feraient encore une fois foutre ma vie en l'air.