on se connait ~ kate&andreï

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Pourquoi s'entêter, pourquoi rester ici, pourquoi s'effondrer, pourquoi attendre, pourquoi faire toutes ces choses. Il ne savait pas, il se demandait, il ne savait plus en réalité. Souvent, il se retrouver dans cet endroit, complètement perdu, tel le pomé qu'il était. Pourquoi fallait-il qu'il tombe ici, en ce lieu. Le pire était peut-être cette question. Pourquoi se sentait-il si bien en ce lieu ? Pourquoi se sentait-il coupable ? Pour la simple et bonne raison que souvent, l'idée d'être ici était plus plaisante que l'idée d'être chez lui, c'était certainement ce qui lui faisait le plus peur. Par dessus tout, la culpabilité le rongeait de plus en plus, et pourtant, il continuait de venir ici, comme si c'était inévitable. Encore une fois, il était là, assis dans un de ses fauteuils. Contrairement à beaucoup d'hommes, il n'attendait pas son "tour", non, il attendait simplement et purement. Il ne se privait pas de regarder les belles demoiselles, c'est vrai, mais sans plus, il ne faisait que regarder, et attendre, histoire de voir si elle allait revenir, si elle allait réapparaître. A force, il pensait réellement que ce n'était qu'une illusion. Un pur mirage, mais il s'entêtait à revenir. Ce soir, il y avait du monde, peut-être même plus que d'habitude. Une raison quelconque de ce monde ? Non, il n'en avait pas l'impression, rien n'avait changé, il y avait toujours les mêmes filles qu'il avait repéré à force de laisser ses pas le guider jusqu'ici. Peut-être une histoire de vacances, de jour férié, d'anniversaire ou quelque chose de ce genres. Peut-être bien.
Pourtant, ce soir, il y avait bien une différence significative à ses yeux. Cette jeune femme qui le fixait depuis maintenant dix bonnes minutes, comme si elle tentait désespéramment de ne pas le voir. De le faire disparaître. Andreï l'avait remarqué, mais n'osait pas soutenir le regard, oh non. Pourquoi ? Parce qu'il avait toujours cette peur de la connaitre, d'avoir pensé du temps ici et donc d'avoir trompé sa femme. C'était une peur infernale en lui qui ne voulait pas être ce genre d'homme. La jeune femme avait de longs cheveux châtains, un regard assez clair qui le foudroyait. Qu'avait-il fait ?

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Journée banale ou pas. Pour l'instant elle n'avait vraiment rien d'exceptionnel, elle ressemblait à toutes les autres. Katerina était au travail, elle attendait patiemment que son prochain client se présente. Non elle ne travaillait pas dans une banque ou derrière un bureau, sa vie était un tout petit peu plus complexe que ça. Elle vendait son corps dans une maison close. Être une pute n'a jamais été son aspiration, son rêve c'était de devenir infirmière mais des événements imprévus ont fait qu'elle s'est retrouvée ici contre son gré. Son rêve était toujours dans un coin de sa tête mais elle ne pouvait pas maudire son job, il lui permettait de gagner sa vie, franchement entre nous quel métier offre autant d'argent quand on a fait très peu d'étude ? Aucun. Alors elle devait peut-être se sacrifier mais en contre partie elle pouvait avoir la vie qu'elle souhait. Le sac à main gucci, la robe de créateur, les chaussures prada, elle pouvait s'acheter tout ce qu'elle voulait. Alors non elle n'allait pas se plaindre. Bref. Tout en attendant sa prochaine proie, elle était descendue dans le hall de la maison pour voir ce qui s'y passait et pour parler avec quelques filles qui travaillaient également ici. Seulement la discutions ne dura pas bien longtemps, elle s'était glissée dans un coin de la pièce pour fixer cet homme. Pourquoi lui et pas un autre ? Non elle n'avait pas envie de se le faire, elle n'avait pas envie qu'il soit son prochain client. Non pas parce que c'était un vieux pervers dégueulasse, à vrai dire c'était tout le contraire il était très agréable à regarder. Mais il y avait quelque chose chez cet homme qui la bloquait. Quoi ? Elle le connaissait, il était un des rares à connaître son secret. Se rappeler-t-il d'elle ? Elle n'en savait rien. Tout ce qu'elle savait c'est qu'elle ne voulait pas courir le risque qu'il lui bousille sa réputation. Que faire dans ce cas-là ? Elle se dirigea vers lui avec une idée derrière la tête. Elle pris son air aguicheur pour le séduire et lui glissa quelques mots au creux de l'oreille. Elle voulait qu'il la suive dans sa chambre. Qu'allait-elle devoir faire pour acheter son silence ?

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Les doigts serrés, les muscles agités, Andreï ne bougeait plus, de peur qu'un malheur prenne possession de ses pensées. Peut-être aurait-il dû simplement rentrer chez lui ce soir. Ne pas faire de "petit détour" par la Rose Rouge. Rentré comme le bon mari qu'il était et ne pas se soucier de son passé qu'il avait oublié. C'était peut-être la réponse du pourquoi. Il avait peut-être oublié son passé pour la simple et bonne raison qu'il n'avait pas toujours été très droit dans ses actes et ses pensées. En tout cas, c'est ce dont il était persuadé en cet instant même. Pour quelle raison ? Tout simplement parce que la sublime créature qui n'avait cessé de l'épier se dirigeait maintenant vers lui. Que faire ? Fuir maintenant ? Prendre ses jambes à son cou, disparaître, et ne plus jamais revenir ? Ou au contraire, assumer ses actes, prendre ses responsabilités et s'attendre forcément au pire. Etait-il si curieux de savoir la vérité. Surement, puisqu'Andreï ne bougea pas d'un millimètre, il resta maître de lui-même, le regard haut, les épaules légèrement tirées en arrière alors qu'elle approchait à grande vitesse, à croire que le temps avait décidé de jouer son coup dans la partie. L'air de la jeune femme ne semblait pourtant pas hostile, bien au contraire. Même si au final, ça ne le rassurait pas tant que ça. Elle se glissa vers lui, se baissant légèrement, il eut d'ailleurs du mal à détourner ses yeux face à la naissance de la poitrine de la belle. Ce n'était qu'un homme après tout, et peut-être était-ce ça qui le terrorisait. Elle lui demanda de le suivre. Enfin, non, elle lui susurra délicatement et sensuellement de la suivre jusqu'à sa chambre. Merde. Voilà ce qui tournait en boucle dans la tête du brun. Il se retrouvait devant un choix bien délicat, qui risquait de changer bien des choses. Il se devait de garder le cap, d'ailleurs, il tentait de le faire devant ses émotions. Son bon sens lui hurlait de ne pas la suivre, d'arrêter de jouer avec le feu et de rentrer chez lui auprès de sa femme. Mais encore une fois, ce ne fut pas son bon sens qui gagna la partie. Il acquiesça lentement, avant de se lever et simplement la suivre. Sans un mot. En même temps, il n'osait rien dire, il ne savait pas quoi dire. Il jouait avec le feu et allait finit par se brûler, c'était presque sûr. Il resta derrière elle, la suivant sans rechigner, montant les étages pour arriver jusqu'à sa chambre. Il croisa un couple, ou plutôt un client satisfait qui sortait d'une chambre. Il n'y fit pas attention rentra à la suite de la demoiselle. Et maintenant ? Fallait-il qu'il parle ? Dise quelque chose ? Il ne voulait pas qu'elle lui saute dessus, peut-être pensait-elle que lui, allait lui sauter dessus. Non, ce n'était pas tellement l'idée qui lui venait en tête. Même si elle était peu vêtue, irrésistiblement magnifique, il n'avait qu'une peur. La connaître.

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Sa démarche était sûre, elle ne montrait aucun signe de nervosité, elle avait endossé le rôle de la séductrice, elle n'était plus la même. Parfois elle avait l'impression d'être schizophrène, comme ces personnes elle avait deux personnalités. En temps normal elle était une jeune femme simple, pleine de vie, enfantine, quelques fois naïve et faible alors que quand elle se trouvait à la rose rouge elle était tout l'inverse. Elle était une femme, une prédatrice, elle était sûre d'elle, rien ni personne ne pouvait l'atteindre, elle était forte et elle mettait sa vie dans un placard pour ne pas mélanger le moment présent avec sa vie privée. Les seules choses qui la différenciait peut-être de la maladie mentale c'était qu'elle n'avait pas deux prénoms, qu'elle n'était pas paranoïaque et qu'elle avait conscience de son état. Son métier c'était de séduire des hommes et des femmes, chaque jour elle devait jouer de ses charmes pour gagner sa vie. Si elle voulait de l'argent, elle devait convaincre toutes ces personnes de venir faire un petit tour dans son lit. Allait-elle devoir l'emmener lui aussi prendre du plaisir pour avoir son silence ? Elle n'en avait aucune idée, pour l'instant il la suivait, il avait accepté de venir dans sa chambre. Quel homme pouvait accepter une telle proposition, venant d'une femme au courbes affolantes, sans arrières pensées ? Il ne la suivait pas que pour discuter à moins que ce soit un type bien. C'était tellement rare de nos jours qu'elle n'y croyait presque plus. Elle savait que les choses allaient s'accélérer une fois qu'ils seraient complètement seuls dans sa chambre mais elle ne se dégonflait pas, elle donna un coup de pression avec sa main sur la poignée de la porte. Elle riait intérieurement, la tête du garçon n'était pas sûre, il semblait stresser par Katerina, elle ne pensait pas faire peur mais c'était aussi bien qu'il ne soit pas totalement sur de lui. Au moins il n'allait pas lui demander de faire tout et n'importe quoi. La jeune femme se rapprocha de lui de façon très sensuelle, toujours sans aucun mot. Elle déboutonna les deux boutons de sa chemise pour essayer détendre, il semblait tellement tendu qu'elle avait l'impression qu'il allait lui claquer dans les bras. « Ne t'inquiètes pas je ne vais pas te manger, je ferais tout ce que tu veux. » C'est avec ces quelques mots que le silence s'arrêta. C'est avec un doux sourire qu'elle l'attrapa par la main pour le mener à son lit, elle lui fit signe de s'asseoir, de se mettre à l'aise. « Et si tu commençais par me dire ce que tu te souviens de moi ? » Pourquoi entrer dans le vif du sujet toute suite ? Il avait vu tellement de personnes, peut-être qu'il ne se souvenait plus de tout. Chose qui ne pourrait qu'arranger la jolie blonde. C'est sur ces quelques mots qu'elle continua son jeu de séduction en grimpant à califourchon sur le beau brun tout en dévoilant une partie de sa poitrine.