bitch with marvelous eyes. ∞ il ne faisait pas bon être jellena nikolaïevna ces derniers temps. en l'espace de quelques mois, sa vie était partie en fumée, autant sentimentale que personnelle, amicale, familiale. la seule chose à laquelle elle pouvait se raccrocher était son métier. qui ne lui laissait pas beaucoup de temps pour elle, à dire vrai. elle devait apprendre à tout gérer en même temps: ce nouveau style de vie, sans son pilier à ses pieds; retrouver ses marques dans cette appartement qui jadis fut le sien mais qu'elle ne voyait plus de la même façon; réapprendre à se faire des amis qui ne sont pas les siens aussi; retrouver sa famille qui ne comprenait pas ses choix.. tout était compliqué, exagéré, intensifié par ses émotions exacerbées qu'elle ne pouvait contrôler. les premiers mois de grossesse était les plus éreintants, apparemment. jellena était constamment fatiguée, avait des fluctuations d'humeurs assez dérangeantes, des crises de larmes incontrôlables et des nausées assez prononcées pour certains aliments de la vie courante. tenez, par exemple, elle ne pouvait plus sentir l'odeur d'une pizza sans avoir des remontées acides. ce qui était assez gênant, étant donné que cela était presque la seule chose qu'elle pouvait s'accorder à manger, par le passé: simple à préparer -passer un coup de fil pour se la faire livrer, que demander de plus?-, facile à déguster -une assiette en carton, des doigts valides et hop c'était réglé- et facile à nettoyer -on jette tout le carton utilisé et c'est terminé. maintenant, elle doit faire attention à son alimentation, à chaque chose qu'elle ingurgite, qu'elle inhale, elle devait commencer à prendre des vitamines pré-natales, se mettre des produits sur le ventre.. une routine qui n'était absolument pas la sienne, par le passé. mais elle devait l'accepter.
aujourd'hui, jellena allait bien. ses nausées matinales avaient été atténuées comparé à d'autres matins, elle n'avait pas pleuré de la matinée et son humeur était plus ou moins stable. elle se sentait parfaitement bien. et c'est donc comme ça, avec une nouvelle joie de vivre, qu'elle avait décidé d'aller faire les boutiques. la passage n'était pas son lieu de prédilection, elle n'était pas une grande amatrice de mode; mais, en toute bonne future journaliste qu'il se doit, la jeune femme se devait d'avoir des tenues décentes sans être outrageante, nouvelle sans en être trop. un équilibre qu'elle commençait à comprendre. c'est alors qu'elle passa devant cette boutique de lingerie ouverte à toutes sortes de recherches. c'est alors que la jeune femme réalisa qu'elle devait recycler son stock de dessous confortable. l'avantage de ne plus être en couple? vous n'avez pas à acheter des dessous trop affriolants, vue que personne ne les regarde. c'était une sorte de soulagement pour jellena qui n'aimait pas son corps. elle ne se trouvait pas proportionnée. mais soit, il fallait faire ce qui devait l'être. elle passa la porte de la boutique et regarda autour d'elle. les étals étaient de toutes les couleurs, attirants toutes le regard. jellena ne savait pas ou commencer. elle passa une main dans ses cheveux et décida de faire le tour de la salle de droite à gauche et de regarder les étales du milieu en dernière; c'était celle ou était exposée les pièces les plus recherchées et les plus affriolantes. après dix minutes de fouilles, la jeune femme s'en tirait avec quelques culottes et shorty qui lui semblait assez confortables. elle avait même craqué sur un short de nuit aux quadrillage écossais qui semblait très sympathique. la jeune femme fit un pas en arrière et sentit un corps chaud se frotter à elle. elle fit un sursaut, sentant qu'elle allait rentrer dans quelqu'un. "oh pardon, je ne vous avez pas vu.." et la jeune femme se retourna, avec un sourire gênée aux lèvres, qui s'estompa aussi vite qu'il était apparu. elle. non, ce n'était pas possible. la jeune femme serra la mâchoire et tenta de sourire gentiment à la demoiselle qu'elle connaissait. tout sauf elle.
le cauchemar commençait.